BLACKSHAW, ELIZABETH, KERNOA: 3 SOLOS

March 8th, 2010

3 SOLOS: James Blackshaw, Nancy Elizabeth, Ryan Kernoa

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Martxoaren 11a osteguna / Jeudi 11 mars
21:00 / 6€ / la Centrifugeuse
UPPA . BP 576 . 64012 PAU

JAMES BLACKSHAW (UK)
À 27 ans, James Blackshaw a déjà enregistré six albums sous son nom. Certains s’en contenteraient. Lui n’en est qu’au début, construisant disque après disque une œuvre imposante dont on peut deviner qu’elle laissera des traces. Cet adepte du picking à la 12 cordes, ne renie ni les influences de l’école répétitive américaine ni de la musique impressionniste française . Sa musique est un flux torrentiel et ininterrompu de notes, qu’il procède du piano ou de la guitare, une saisie sensible de l’infini, nous donnant le sentiment, lors de purs moments de grâce, d’être ni plus ni moins au cœur d’une musique palpitante, étendue à perte de vue.

NANCY ELIZABETH (UK)
Son folk vacille entre époque médiévale française et Amérique traditionnelle des années 70. Nancy affirme fermement sa différence, son caractère trempé de troubadour celtique par sa voix claire et par l’utilisation de harpes à 22 cordes, de bouzouki, d’harmonium indien et d’un piano…. Les cordes scintillent dans un ensemble féerique au plus profond duquel on aime se perdre. Si Nancy est comparable à quelques aînées folk, c’est davantage pour sa voix fine et mélodieuse que pour sa musique. La sobriété est partout de mise : cloches, trompettes, accords de guitare, harmonica répondent avec beaucoup de tact à Nancy, et jamais tous ensemble.

RYAN K
Formé à la scène rock radicale (il est le guitariste fou de Kourgane), Ryan Kernoa dévoile en solo un autre tranchant de son art : l’excavation sèche. Avec la même sincérité, dans le dépouillement et la fragilité acoustique, le guitariste plonge au profond de l’âme musicienne pour en ramener, chargée d’histoire et de fantômes, une grammaire sonore marquée au sceau d’une profonde personnalité. Selon ses propres mots, il s’agit bien ici d’une fouille, de fouiller la musique, l’émotion et la technique dans ce qu’elles ont à la fois de plus primaire et de plus raffiné, de les racler jusqu’à l’os pour en extraire le sentiment brut, la beauté sèche.

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